Synopsis
Contexte général
La montée des périls
Audace des années 30
Mode des années 30
Plus vite, plus haut...
Auguste Andrieux
La région du Queyras

 

Synopsis

 

Le col de Montgenèvre

Le 13 septembre 1934, Antoine Borrel, député des Hautes-Alpes, atteint pour la première fois en automobile le Col de Montgenèvre ! Trois ans plus tard, le 10 juillet 1937, le Président de la République Albert Lebrun inaugure cette route mythique, alors la plus haute d'Europe. L'histoire voulait qu'elle touche les glaciers, il aura fallu pour son inauguration officielle creuser spécialement un tunnel sous la neige ... Les cols ont joué un rôle important dans l'histoire et le développement de la région. Véritables prouesses techniques pour certaines, les routes qui ont permis de les franchir ont aussi favorisé les échanges et le commerce, tout en désenclavant les villages traversés.


Le téléphérique du Mont-Revard

Le téléphérique du Revard est inauguré en 1930. Cet équipement apporte un renouveau au Mont Revard, dont le seul accès était alors un long chemin de fer à crémaillère. Ce téléphérique aura pendant longtemps la plus longue portée d'Europe (1650 mètres) : de la gare de départ à 621 mètres d'altitude jusqu'au sommet de la montagne (1526 m pour la gare d'arrivée) !

Cette réalisation permit également l'ouverture de l'école de ski du Mont-Revard sous l'impulsion de Philippe Pélissier, ajoint à la mairie de Briançon.

 

La grande histoire du ski

Si la 1ère paire de skis, d'origine suédoise, est introduite en France dès 1839, il faut attendre la fin du siècle pour que ce sport commence à être pratiqué. Le premier ski-club voit le jour en 1896 et l'école normale de ski en 1901 ; les revues relatent alors les premiers exploits et les skieurs se multiplient. En 1925, la Fédération Française de Ski dépose ses statuts et les premiers chasse-neige font leur apparition dès 1930.
C'est à la même époque que se développe une saison touristique d'hiver dans les premières stations villages.

 

Le Mouvement

des Défenseurs des Cimes

Ce groupe d'illuminés commence à faire parler de lui lors de l'été 1936. Le premier attentat officiellement revendiqué par ces fous est l'explosion de la poste de Chamonix. On retrouve sur place des sigles MDC peints sur les murs (voir ci-contre). Le Mouvement fait également part de ses revendications farfelues aux autorités : l'arrêt de l'urbanisation de la région, l'abandon des plans de développements de complexes sportifs et hôteliers
et le retour aux valeurs de la vie "à l'ancienne".

Cependant, les autorités pensent que ce coup d'éclat n'est pas le premier acte des Défenseurs. En effet, un mois auparavant, le camp de base d'une expédition alpestre est également ravagé par une explosion d'origine criminelle.
Cet acte n'est cependant nullement revendiqué.

Durant les mois qui suivent, des refuges, des voitures d'élus, des usines de skis, des téléphériques, des hôtels en construction sont également la cible de ces attentats qui ne font cependant aucune victime, les terroristes semblant vouloir épargner les personnes physiques. Le coup d'éclat majeur du mouvement est la destruction des bureaux ayant servi à l'organisation des Jeux Olympiques de 1924 à Chamonix (voir ci-contre). Pendant un an, les diverses actions se cantonnent cependant à la vallée de Chamonix.


C'est au cours de l'été 1937 que le Mouvement prend un nouvel essor en commençant à développer ses actions dans une autre vallée : celle de Briançon, ville dirigée par Auguste Andrieux, un maire progressiste favorable au développement économique des montagnes.

La région briançonnaise apprend à craindre les MDC lorsqu'on découvre en juin 1937 une charge d'explosifs au pied d'un des piliers du téléphérique du Mont-Revard. Heureusement, le mécanisme n'a pas fonctionné et l'édifice est donc sauf. On retrouve peint sur le pylone un nouveau sigle des MDC (voir ci-contre).

Cet attentat sera le seul échec connu du Mouvement. Par la suite, les explosions se multiplieront aux environs de Briançon sans toutefois jamais viser directement les biens d'Andrieux ou de ses proches collaborateurs.
Citons entre autres :

L'explosion de l'hôtel des Marmottes à Serre-Chevalier (juillet 1937)
L'attentat contre la voiture du préfet de Rhones-Alpes (aout 1937)
Un éboulis bloquant la route du col du Montgenèvre (octobre 1937)
Le plastiquage du refuge des Grandes Bosses (novembre 1937)
La destruction du chantier d'une usine de textiles (janvier 1938)

Depuis un an, Briançon vit donc dans la peur des MDC...